Le Bassin préformé :
Vous aurez le choix entre des bassins préformés de toutes tailles et de toutes
formes.
L’avantage de ce type de bassin en résine, en PVC ou en PEHD, est que toutes les
zones de plantations sont prévues dès le départ.
Un autre avantage est que l’on peut l’utiliser hors sol s’il est de bonne qualité. Il
devient alors idéal pour l’aménagement d’une terrasse ou pour celui d’un bassin
intérieur.
L’inconvénient est sa mise en œuvre. En effet, bien placer un tel bassin n’est pas
chose aisée contrairement à ce que l’on pourrait croire ! Ensuite, le camouflage des
berges apparentes n’est pas simple à réaliser (Il reste souvent du polyester
apparent).
Si vous optez pour ce genre de bassin, assurez-vous qu’il soit “autoportant”, cela
veut dire qu’on peut le remplir d’eau hors sol sans faire de dégâts.
En effet il existe un certain nombre de coques de mauvaise qualité (PVC) qui ne
supportent pas un tel traitement.
Il faut savoir que, même si vous respectez les consignes de placement à la lettre, il
n’est pas impossible que le terrain bouge (par exemple : à la suite fortes pluies) et ce
serait une catastrophe assurée !
Il faut savoir que, même si vous respectez les consignes de placement à la lettre, il
n’est pas impossible que le terrain bouge (par exemple : à la suite fortes pluies) et ce
serait une catastrophe assurée !
Si le bassin est en polyester, il est possible de le réparer (Ce ne sera pas facile mais
ce sera possible !).
Si le bassin est en PVC, c’est encore plus difficile, pour ne pas dire impossible.
Vu que ces bassins sont coûteux, il convient de bien vous renseigner sur le type de
matériau et la durée de la garantie sur site, car le déménagement est impossible. Il
convient également de vérifier qu’il est bien autoportant.
Ne croyez pas qu’il soit simple de placer un tel bassin. Ce mode de placement est
assez difficile à réaliser. En effet, vous devez creuser un trou plus grand que le
bassin, ensuite placer celui-ci dans le trou, veiller à ce qu’il soit de niveau et, enfin,
avec du sable, combler l’espace entre le bassin et le trou.
Le bassin en PP (poly propylène) renforcé
Ce type de bassin convient pour un vivier de forme rectangulaire.
Il est renforcé à l’aide de tubes métalliques que l’on noie dans le PP afin de protéger ceux-ci de la corrosion.
Ce bassin est très courant en Hollande en raison de la taille réduite des jardins.
Il est livré par camion et peut être mis en eau rapidement.
Le béton :
Ce matériau n’est plus très répandu aujourd’hui parce qu’il requiert un savoir-faire spécifique.
De plus, son placement nécessite de gros travaux et il risque de se fissurer sous la contrainte en cas de fortes gelées, ce qui explique son prix élevé.
Le béton doit être complémenté avec un produit hydrofuge et renforcé avec un treillis pour limiter autant que possible le risque de fissures.
Ceci demande une expérience dans l’application de ces techniques de pose !
L’argile :
Une couche de 20 cm d’argile peut également faire office d’étanchement mais il faut avoir une maîtrise parfaite de ce type de matériau.
Bien qu’il soit apprécié par les écologistes, je ne le recommande pas aux amateurs en raison de la difficulté de le mettre en œuvre. En effet, son placement requiert de disposer d’un matériel de terrassement lourd, or ce n’est pas le cas de tout le monde.
Petite précision : son prix est très élevé !
La bentonite :
La bentonite est un matériau efficace mais il convient uniquement pour les sols argileux.
Particulièrement gonflante, la bentonite prend plusieurs fois son volume au contact de l’eau.
Ce matériau est complètement inadéquat pour un sol calcaire ; son étanchéité n’est pas totale et il perd de l’eau en permanence, dans le meilleur des cas, environ 10% du volume du bassin par jour.
Il est donc impératif d’avoir une petite source d’eau à proximité.
Sans cette opportunité, il est tout à fait impossible d’envisager l’utilisation de ce type d’étanchement.
La bentonite se présente sous forme de poudre. Etendue sur le sol argileux, elle est amalgamée à l’aide d’un motoculteur. Je précise qu’il est illusoire de croire que vous pourrez effectuer ce travail à la main !
Après la mise en eau, si vous constatez une fuite très importante, il est possible de la colmater en saupoudrant la surface de l’eau avec de la bentonite. Celle-ci, seule, trouvera la fuite.
Il convient de renouveler cette opération tous les 6 mois.
Comme nous le voyons, ce système d’étanchement n’est pas très pratique et demande de nombreuses interventions.
Et cette constatation est d’autant plus réelle si le bassin est planté, étant donné que le système radiculaire des plantes favorise les fuites !
Le Polyester coulé sur place
De toute évidence, le polyester représente “le nec plus ultra”. Si vous optez pour ce matériau, je vous recommande de le faire placer par un professionnel qui possède une parfaite connaissance de ce produit.
Il faut savoir que, lors du placement, le polyester peut être très nocif pour l’homme !
Conseil avisé : avant de vous engager, demandez à voir des réalisations de ce professionnel.
Les Avantages DU POLYESTER :
Le polyester coulé sur place permet de donner toutes les formes imaginables à votre bassin.
Autres atouts majeurs : il est très résistant, facilement réparable et a une très grande longévité.
Autrefois, la technique utilisée était de tapisser le trou avec du papier huilé (papier Craft) sur lequel était appliqué le polyester.
Mais cette technique a montré ses limites : on a constaté que le polyester pourrissait par l’extérieur du bassin en raison des infiltrations d’eau dans la terre.
Aujourd’hui, la technique a évolué et est beaucoup plus astreignante que par le passé.
En effet, quelles en sont les contraintes ?
La résine polyester se présente sous forme d’un liquide sirupeux qui contient des chaînes polyester ainsi que du styrène.
La résine insaturée (liquide) se polymérise pour devenir solide (On dit qu’elle devient saturée) durant la stratification.
Pour polymériser, la résine doit être mélangée à un catalyseur (durcisseur), c’est-à-dire de la résine polyester pré-accélérée, à faible émission de styrène et de qualité optimale pour assurer l’étanchéité de votre bassin.
Il faut compter de 1,2 à 1,4 kg de résine pour imprégner correctement 1 m² de tissus de verre 450 g/m2.
Avec du mat de verre de 300 g/m2, comptez 0,8 à 1,2 kg de résine par m2.
Prévoyez deux couches de mat de verre et deux couches de résine pour la réalisation d’un stratifié de bassin.
Pour réaliser une étanchéité en polyester, la température idéale se situe entre 14° et 20°. En dessous de 14°, la polymérisation s’effectue lentement. Au-dessus de 22°, le temps de travail est nettement diminué mais possible.
Dans tous les cas, évitez d’appliquer de la résine en plein soleil !
Comment procéder ?
- Pour commencer, il faut bétonner tout le bassin : le fond en premier lieu puis, les murs peuvent être réalisés avec des parpaings.
- Ensuite, vient le traitement du sol et des murs avec du G4. Il convient d’étanchéifier la face extérieure du polyester afin d’éviter son pourrissement.
- En troisième lieu, on procède à l’application du polyester. Cette opération est effectuée en plusieurs étapes :
- La préparation du chantier : on prédécoupe les bandes de toiles.
- Ensuite on mélange les deux composants de la résine.
Attention ! vous avez d’une part, la résine, d’autre part, le durcisseur, et la quantité de ce dernier dépend de la température. Ce travail nécessite le savoir-faire de l’artisan car si vous mettez trop de durcisseur, la résine sera inapplicable, si vous n’en mettez pas assez, la résine ne séchera pas et vous ne pourrez effectuer l’étape finale.
- Ensuite, on place une bande de toile de verre que l’on enduit de résine à l’aide d’une brosse.
Rouleau d’ébullage
- Arrive l’étape très importante : l’ébullage de la toile enduite à l’aide d’un rouleau spécial (ébulleur) dédié à cet effet. (Voir la photo ci-contre)
- Ensuite, on place une deuxième couche de toile de verre qui sera débullée, elle aussi.
Je vous préviens : après ces opérations, vous ressemblerez à une marionnette du « Muppet show » !
- Après le séchage de l’ensemble, vient le ponçage qui a pour but d’enlever les aspérités et les petites aiguilles de la toile de verre apparues lors de son débullage.
- Dernière étape : on applique un top Coat qui est un genre de peinture, pour finaliser l’étanchéité. En effet, le polyester n’est pas étanche sans ce top Coat !
Comme vous pouvez le constater, ces nombreuses opérations doivent être réalisées avec beaucoup de soin !
C’est pourquoi, je renouvelle mon conseil : adressez-vous à un professionnel qui maîtrise parfaitement ces techniques, cette précision est d’autant plus pertinente que la matière première utilisée n’est pas donnée !
Un Inconvénient du polyester
Ce matériau est coûteux à mettre en œuvre. Cela dit, si votre budget vous le permet, n’hésitez pas, c’est le produit idéal à condition que votre bassin ne soit pas dans l’eau en permanence.
La durée de vie d’un polyester est d’environ 10 à 15 ans mais il est réparable, ce qui est très important.
La géomembrane (ou bâche)
Il existe différents types de géomembranes :
Le PVC (ou polyvinyl chloride) :
En général, il est très bon marché. Concernant son épaisseur, vous trouverez des bâches de 0,5mm mais il convient d’en choisir une de 0.8mm car la première ne convient pas pour un bassin.
Les inconvénients du PVC : ce matériau ne résiste pas aux UV et il devient cassant par temps froid et à long terme.
Sa mise en œuvre doit être effectuée à une température supérieure à 10°C.
Evitez les bâches trop bon marché car elles sont fabriquées à partir de PVC recyclé. De plus, leur longévité est très courte et elles libèrent des PCB.
D’un point de vue écologique, ce n’est certainement pas le meilleur choix !
En conclusion, le seul avantage de la géomembrane en PVC, c’est son prix.
Les recommandations de pose sont les mêmes que pour l’EPDM. (Voir ci-après)
Le PE (Polyéthylène)
Ce type de bâche est de moins en moins utilisée.
C’est un matériau relativement rigide, il résiste bien aux UV, ne libère pas de PCB, mais la bâche est brillante à cause de la protection contre les UV.
Les réparations sont quasiment impossibles à réaliser par un amateur car il faut la souder à chaud.
Il existe une variante de ce produit : la bâche est constituée de deux couches extérieures et d’un filet intérieur. Dès lors, il est impossible de la réparer ou de la souder.
La durée de vie du PE est de 6 à 10 ans.
LE BUTYLE
Elastomère résistant aux basses températures et aux UV. Il est très élastique.
Ses inconvénients majeurs : son prix et la difficulté de se le procurer.
Ce produit n’est quasiment pas utilisé pour le bassin !
EPDM (éthylène propylène diène terpolylmère)
C’est, à mon avis, le meilleur choix pour celui qui veut construire lui-même son bassin.
Il présente de nombreux avantages :
Il est d’une très grande élasticité.
Il résiste aux UV et aux basses températures.
Il peut être placé par basse température.
Il est respectueux de l’environnement.
Il est facile à réparer ; par vulcanisation, c’est aussi simple que de placer une rustine sur une chambre à air.
En conclusion, l’EPDM est le produit idéal car il a le meilleur rapport qualité prix.
L’EPDM est disponible dans toutes les tailles, même pour de très grands bassins.
La garantie est, en général, de 10 ans mais certains fabricants offrent jusqu’à 60 ans de garantie (en Hollande, notamment).
Attention : une garantie de 60 ans est interdite par la législation européenne ! On ne peut pas donner une garantie qui couvre plus d’’une génération.
Firestone donne une garantie totale de 10 ans et une seconde de 20 ans concernant la stabilité de la bâche “Firestone Pond Liner” vis-à-vis des UV.
La durée de vie normale de la membrane est de +/- 50 ans, c’est prouvé !
Les compagnies qui donnent des garanties énormes sont, en général, peu fiables. Elles offrent une garantie de 60 ans pour des types de bâches qui, en réalité, ont une durée de vie réelle de 5 à 10 ans.
Avec une durée de vie de 50 ans, l’EPDM vous laisse tout de même un peu de temps avant d’effectuer « une grosse intervention ».
Toutefois, je précise qu’il apparaît que l’EPDM est attaqué par un parasite, à ce jour non identifié formellement. Celui-ci désagrège petit à petit la bâche avec, comme résultat, une perte de l’étanchéité du bassin.
A noter : Lorsque ce phénomène se produit, le constructeur ne garantit plus son produit !
Précautions à prendre :
Utilisez toujours un géotextile pour tapisser le bassin avant la pose de la bâche. Ce géotextile a pour but d’éviter de percer celle-ci en cas de présence de cailloux ou d’aspérités du terrain.
Pour les très grands bassins, utilisez des manchons de dégazage afin d’éviter que des bulles de méthane ne se forment en raison de la dégradation des matières organiques sous la bâche.
Cette mesure vous évitera qu’elle remonte à la surface de l’eau si une poche de gaz se forme entre le sol et la bâche.
Pour les bassins de petite taille, je vous conseille de leur donner la forme d’une coque de bateau.
Evitez les fonds plats et, surtout, les fonds convexes qui, comme pour les grands bassins, formeraient une grosse bulle de gaz qui provoquerait la remontée de la bâche à la surface de l’eau.
Sachant que la bâche pèse environ 1kg au m², vous aurez vite 100m² pour un bassin de petite taille. En conséquence, demandez de l’aide à des amis pour la placer.
Ne vous engagez surtout pas dans cette tâche un jour de grand vent car, même avec l’aide des copains, vous ne pourrez retenir votre bâche si le vent prend dedans, ce qui vous obligerait à aller la rechercher chez votre voisin !
Clin d’œil ! Si une telle catastrophe se produisait, il ne vous resterait qu’à espérer qu’elle n’a pas subi de dégâts dans l’aventure et que votre voisin ne vous en tienne pas rigueur !
Enfin, lorsque la bâche est posée, collez les plis. C’est une étape souvent oubliée !
Il faut savoir que, dans un pli, se multiplient les anaérobies qui sont des pathogènes pour les poissons, ce qui génère des maladies. Chez votre fournisseur, vous trouverez des bandes double face spéciales pour coller les plis.
Si vous avez opté pour le mode gravitaire, il est temps de placer la ou les bonde(s) de fond en suivant la procédure que je donnerai ultérieurement. De même pour les passes parois.
Enfin, remplissez votre bassin. Faites-le progressivement en tirant sur la bâche afin de limiter au maximum l’apparition de nouveaux plis.
Et voilà, il ne vous reste plus qu’à achever les abords et la décoration !
Comment connaitre la taille de la bâche ?
La formule est simple :
Dans le cas d’un bassin géométrique
- Pour la longueur 2 x Hauteur +1 x Longueur + 50cm
- Pour la largeur 2 x Hauteur +1 x Largeur + 50cm
Dans le cas d’un bassin avec paliers, le plus simple est de prendre une ficelle que vous faites suivre la forme du bassin et qu’en suite, vous mesuriez en rajoutant 50cm pour la longueur et pour la largeur.
PEHD :
Polyéthylène haute densité, disponible sous forme de bâche ou de plaque.
Sa durée de vie reste indéterminée plus de 50 ans.
Ce matériau est utilisé pour la réalisation de châteaux d’eau ou de cuves destinées à contenir des produits acides.
Il est totalement indestructible sauf en cas de crash d’avion ou de bombardement !
Remarque : un outillage spécial est nécessaire pour le souder car un tel travail n’est pas à la portée des amateurs.
Le PHED est un matériau idéal, principalement dans un terrain fort humide, voire inondé.
Son prix n’est pas donné car les sociétés qui en maîtrisent le placement sont rares.
Clin d’œil. Gare aux arnaques !
LINER DE PISCINE :
Ce matériau est en PVC mais il est traité contre les UV.
C’est donc un bon choix !
Comme pour le PHED, il convient de faire appel à un professionnel car un outillage spécifique est indispensable pour le thermosouder.
Les produits de cuvelage
Il en existe de nombreux sur le marché, toutefois ceux-ci impliquent que votre bassin soit maçonné et enduit.
La durée de vie est très aléatoire suivant le produit utilisé. Il semble que les produits SIKA ont la meilleure tenue dans le temps.
Ce qui attaque ces produits, c’est la formation d’algues qui dégradent ce type d’étanchéité.
Attention aux caoutchoucs liquides, ceux-ci peuvent former des bulles qui contiennent des anaérobies ! lors de l’éclatement de ces bulles, celles-ci pollueraient votre bassin et vous auriez un gros problème sanitaire entraînant inévitablement la mort de la totalité des poissons du bassin.
EN Conclusion :
Le choix de l’étanchéité de votre bassin dépendra principalement de votre budget et de la nature de votre sol.
Votre décision sera personnelle car il m’est impossible de me mettre à votre place !
aquatechnobel 